Sofian Jouini

«  Le corps, la scène, le gradin, le public… Comme une sensation d’être à l’étroit dans l’espace de représentation consacré par des millénaires de pratique.

(…) Je veux faire de l’art à partager, à percevoir, à appréhender le plus pleinement possible. On bouge, on se lève, on mange, on boit, on parle même. (…) Je veux mettre ma personne, sa construction sociale, à nu tout simplement. La défaire, la décortiquer, en enlever les images et les postures, les dictats de la société et ses aberrations, puisque on sera ensemble au même niveau, nous n’aurons plus besoin de catharsis, ce sera parfois drôle, parfois sérieux, souvent débile, parce que ça doit être une fête avant tout !

Ce qui sépare l’individu de son émotion, de sa perception du réel, (…) c’est bien le récit que l’individu se fait de lui-même, de ce qu’il intègre en conscience et de ce qu’il décide activement ou non de laisser glisser aux oubliettes. De à quel point est-il à l’écoute de sa Nature, ou de la Nature en lui plus simplement.

Fini la culture et la nature, tout est Nature, tout est Nature. »