Gaël Sesboüé
Gaël Sesboüé commence la danse en 1983 et se forme notamment auprès de Mirjam Berns, Carlotta Ikeda, Dominique Bagouet, Angelin Preljocaj, Régine Chopinot, Jean Cébron, Catherine Diverrès. Il réalise, dès 1985, une dizaine de courtes pièces puis entame, à partir de 1995, une carrière d’interprète et collabore ainsi aux projets de Geisha Fontaine et Pierre Cottreau, Tamara Stuart-Ewing, Christian Bourigault, Cédric Gourmelon, Christian Rizzo, Xavier Le Roy. En 2007, il fait le choix de se consacrer en priorité au développement de la Compagnie Lola Gatt à Brest et créé les solos Body west end (2008) et An selm (2009), le duo Le champ (2010), le quatuor Relatives T (2011), les soli Grammes (2012), Le Gardien (2013) et GÊ (2014), les duo Sloth (2016) et O,S (2017) présentés notamment dans le cadre des festivals Ardanthé, Hors-saison, Faits d’hiver, Anticodes, Agitato, Avignon, Dañsfabrik, Kent dancing festival mais aussi dans différents espaces muséaux ou salles d’exposition : la Sidney Cooper Gallery à Canterbury, le Centre d’art contemporain Passerelle à Brest, le Musée d’art moderne André Malraux au Havre, le Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg.
Au départ « Maintenant, oui », c’est le titre d’une « partition de mouvements » écrite en 2010 par Gaël Sesboüé pour la revue nantaise « Ce qui secret » à l’invitation de l’écrivain Marc Perrin.
À partir de cette suite de mouvements simples, Gaël Sesboüé a imaginé un spectacle pour quatre danseurs. Le principe pour les danseurs est de répéter en boucle les mouvements de la « partition ». D’abord, tous ensemble à la même vitesse, comme pour dessiner au sol des lignes qui se croisent et se séparent… Au fil du spectacle, chaque interprète transforme les éléments de la partition, en réinvente les mouvements, en modifie le rythme, l’interprétation, le style ou la vitesse. La « partition » initiale disparaît alors pour faire place à d’autres histoires, solitaires ou collectives.
Pour Gaël Sesboüé, la partition d’origine est une métaphore du quotidien, les actions et les déplacements qui la composent renvoient aux gestes que chacun d’entre nous peut effectuer chaque jour, gestes et actions qui font retour jour après jour… Toujours les mêmes, mais sans cesse renouvelés.
Par la répétition de la partition, sa reprise et sa réinvention par les danseurs, l’idée est de montrer comment chacun peut se saisir des cadres qui balisent le quotidien et en faire jouer les limites pour permettre de nouveaux possibles.
Comme un œuf, le corps est d’abord lové sur lui-même, en attente, en gestation. Lentement, au rythme de sa respiration, il se met en mouvement, fend sa coquille. Un bras, une jambe apparaissent tour à tour. Le corps se déploie peu à peu : est-ce un animal, un humain, un oiseau ? Il poursuit sa croissance, trouve ses appuis, tout d’abord fragiles, mais qui bientôt se consolident… Puis il continue à tenter de monter, de grimper, de s’élever. De quatre pattes ; il passe à deux, timidement, puis assurément. Et ses bras, alors ? Que peut-il en faire ? Il poursuit son exploration, tente des expériences, ses bras seraient-ils des ailes ? Alors… un envol est-il possible ?